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Les enfants qui s’en sont sortis.

vendredi 16 septembre 2005, par Association "Terre des enfants"

[/San Cristobal Verapaz le 16 septembre 2005/]

En consultant la mémoire du Centre et en parlant avec le personnel qui y travaillait dans ces années là , nous avons pu faire ce document qui tend à être un résumé du travail réalisé pendant toutes ces années et ainsi analyser ce qui a été réalisé et ce qu’en ont recueilli les bénéficiaires.

La cantine, en tant que telle a commencé dans les années 1976 et j’extrais de nos chroniques ce qui suit :

A la suite du tremblement de terre et au milieu de cette même année, commença à fonctionner une cantine pour les enfants dénutris de zéro à sept ans et cela s’est amélioré jusqu’à aujourd’hui pour atteindre 100%
Cette aide fut possible grâce à une organisation française dont le représentant Monsieur Yves Peron visita le Guatemala à la suite du séisme. Il contacta les mères et de là naquit le projet.

Ce Monsieur s’émut tant à la vue d’une telle misère qu’il mit la main à la pâte et qu’il continua jusqu’au moment où, grâce à cette aide, il fut possible d’alimenter entre les deux cantines aux alentours de 200 enfants par jour (chroniques de la Maison de San Cristobal Verapaz)

A partir de ce moment commença la progression de ce service ainsi que celui du Hogar pour les petits, qui lui aussi débuta à peu près à la même date.

La majorité des bénéficiaires continuent de fréquenter le village, bien que beaucoup dans ces années de violence soient revenus à leur lieu d’origine, alors que le déplacement de la guerrilla les avait conduits ici.
Dans la plupart des cas les jeunes sont repartis avant d’avoir suivi les études de base, ils se sont mariés et ont organisé une vie normale.

Certains d’entre eux continuent d’avoir leurs enfants ici car ils ne sont pas sortis du cycle de la misère et des problèmes liés à l’alcool, ce qui est très ancré dans leur culture et leur forme de vie.

Dans quelques cas, l’histoire se répète surtout s’il existe un noyau familial détruit.

En général les mères célibataires s’améliorent et créent des foyers stables et accueillants.

Parmi les cas dont nous pouvons relater l’évolution, citons :

 Marta, 25 ans, maîtresse, mariée deux enfants, fut enfant du Hogar pendant 17 ans .Elle fut vendue par sa mère, maintenant elle est maîtresse dans notre Collège.

 Estela, enfant de la garderie, est maintenant religieuse dans notre congrégation.

 Carmen Patricia, mère de famille 7 enfants, maîtresse, collabore au Centre pour les travaux domestiques volontaires.

 Carlos Lopez apporta son aide à la Cantine. Aujourd’hui c’est Perito Contador, et comme lui, Il y en a d’autres qui, ayant continué leurs études, apportèrent leur aide à la Cantine : Margarita Lopez, Manuel Lopez, Mario Lopez, Gladis Maribel Bac Moran, Carlos Pacheco, Carlos Suc Xona, Ruben Yat, Mario Yat.

 D’autres ont suivi la carrière de Maître : Maria de los Angeles Cajibon, Dania Irascema Narciso, Elva Maria Gereda, Carmina Ninet Ventura.

 En secrétariat : Belinda Herrera.

Quelques uns de ceux qui nous ont quittés sont partis vivre à la capitale et leur trace a été perdue. Quelquefois ils reviennent au village et une fois l’un d’eux est venu visiter les installations et apporter son aide aux enfants pour leur permettre de s’en tirer et de se promouvoir.

Finalement il n’y a généralement pas eu de retour pour nous aider ou collaborer, sauf les cas exceptionnels que nous vous avons rapportés.

Ce qui est à l’ordre du jour maintenant, c’est que les familles s’impliquent dans le processus d’aide à leurs enfants et viennent collaborer quelques jours par mois, mais cette prise de conscience est coûteuse.

Je ne sais si cette information sera celle que vous désirez ; si elle était insuffisante, s’il vous plait, dites le nous et nous chercherions d’autres cas.

Attentivement

[/Purificacion Melgar/]